Le top 50 : Je me souviens…

Le top 50 : Je me souviens…

  • Une forme unique, en plastique de couleur grise, marron-beige, parfois orange ; sa sonnerie assourdissante et sans réglage, le crépitement du cadran quand on composait les numéros, le combiné énorme et son cordon étirable qui s'enroule et fait des nœuds, l'écouteur assorti, les chiffres... et les lettres : ABC 2, DEF 3, GHI 4... et OQ o. Mais surtout plus que tout, quand on appelait quelqu'un, il n'était pas toujours là et quand on ne voulait pas répondre, on ne pouvait que laisser sonner...
  • Minuscule placard en bois, retranché derrière une colonne de grillage, la lourde porte grillagée, puis les deux portes battantes à ressort, les petits boutons nacrés et à peine la place pour deux personnes... L'odeur du bois et de la mécanique, les grincements, la lenteur extrême... et le pire : l'arrivée enfin sur le palier... du cabinet de dentiste.
  • Dans les fêtes foraines surtout, des distributeurs appelés aussi "tirettes" du fait des tiroirs qui délivraient la boîte mystère... dans laquelle on trouvait porte-clef, bijoux fantaisies et autres gadgets...

    Le principe "Plaisir d'Offrir" "Joie de Recevoir"... était de faire cadeau de ces petites boîtes... parfois même à soi-même, sans trop savoir ce qu'il y avait à l'intérieur.

  • Le voisin de notre maison de campagne chaque automne pressait les pommes. Pas n'importe lesquelles non, ces petites pommes fripées, souvent gâtées et remplies de jolis petits vers. Ces petites pommes étaient écrasées dans un énorme pressoir en bois, rangé à l'entrée même de la cave remplie de gros fûts en bois. En tout cas, le cidre qui sortait quelques mois plus tard de cette grande manœuvre était dans mon souvenir plutôt... râpeux ! Mais à y repenser, c'était le meilleur cidre qu'on ait jamais goûté...
  • La bière en litre, légère, délicate et pas chère. La bière des familles, à boire dans un verre Duralex bien sûr.

    Je ne sais plus quand je l'ai goûtée la première fois, jeune sûrement mais pas trop, mais j'ai encore son goût bien piquant sur la langue, frais, légèrement amère, un petit côté "métallique" étrange... mais buvable.

    Je crois qu'elle existait en version capsule ou bouchon plastique à vis. Je me souviens aussi d'utiliser la monnaie quand on m'envoyait la chercher chez "L'arabe du coin" pour acheter des bonbons surtout !

  • Boisson en poudre au goût d'orange ? Ou oranges en poudres ?

    Au goût de cette poudre orange fluo c'était difficile de comparer avec un vrai jus d'orange mais c'était pratique, vite fait et facilement transportable pour les weekends, pique niques ou vacances.

    Le Tang avait disparu de nos placards, mais la marque existe toujours avec même de nouveaux goûts : ananas, manque, citron...

    La boutique "generation-souvenirs" en vend, au milieu de tout un tas de produits régressifs pour les nostalgiques:

  • Chaque mercredi c'était jour de marché. Pas pour acheter mais pour vendre. Le voisin nous emmenait parfois dans sa 403, gris bien sûr, banquettes épaisses, à ressorts comme les matelas, et les lapins dans le coffre, dans une cage en bois.

    J'étais impressionné par cette voiture massive, rondouillarde, ronflante et puissante... pour l'époque.  Mais plus encore par les filles du voisin avec qui je chahutais gaiement.
  • Le magazine fétiche, surtout des garçons peut-être ?

    Avec bien sûr en prime chaque semaine un "gadget", une surprise, un bonus sous forme de jouet, ou de curiosité (les pois sauteurs du Mexique par exemple !). Je me souviens aussi de la "main" ou le "salut de Pif" à coller avec sa ventouse à l'intérieur de la vitre arrière de la voiture pour dire bonjour aux autres voitures et leurs passagers.

  • Quel magnifique cyclomoteur que ce 103 SP "Sport", des amortisseurs à ressorts chromés, sont phare tout rond comme celui d'une moto, son porte bagage et ses roues à bâtons. Quelle émotion que les premiers kilomètres pour le ramener du magasin à la maison... où les longs kilomètres pour rejoindre la gare et quelle tristesse de se le faire voler quelques années plus tard...
  • Chaque semaine des fiches cuisines "offertes" par certains magazines. Collectionnées et rangées soigneusement dans des boites au design très années 70. Souvent bien faites, aux recettes abordables et pratiques, bien décrites. Hélas bien sûr, avec l'arrivée d'internet, des sites culinaires ou chacun peut proposer ses propres recettes, ces fiches sont devenues désuètes... Comme beaucoup d'autres choses qui avaient pourtant leur charme.

  • Les portiques automatiques qui ressemblaient à des portes blindées, et frustraient tellement quand on restait coincé derrière à regarder les chanceux monter dans la rame : les trois wagons verts pour la deuxième classe et le wagon rouge pour la première. Les chiffres romains, les pubs dessinées, les strapontins, et bien sûr dans les tunnels : Du beau, du bon... Dubonnet !
  • Eh oui, avant le clic et le double clic, et le glisser déposer on utilisait seulement le clavier pour manipuler les programmes informatiques. D'où les Ctrl-truc et Alt-machin... l'IBM XT par exemple, au milieu des années 80, n'avait même pas toujours un disque dur ! Il fallait alors charger le DOS depuis une grande disquette souple (5 pouces 1/4), puis le programme (traitement de texte, tableur...) avant de commencer à travailler sur un écran monochrome noir-vert ou noir-orange... Mais pour l'époque... c'était le top du Personal Computer ! Mais il faudra attendre encore 15 ans pour démocratiser l'Internet !
  • Usé par de nombreuses classes, il en portait les stigmates : éraflures, gravures au compas ou ciseau, petits mots divers et tâches d'encre... La rainure en creux pour les crayons, le plateau en pente qui finissait les faire tomber à nos pieds, et ce mystérieux encrier en porcelaine dont j'ignorais tout de l'usage depuis l'apparition du stylo plume l'ayant rendu totalement inutile, si ce n'est pour y déverser les copeaux du taille crayon.
  • Sa "planche" en plastique orange, qu'il fallait recouvrir d'anti dérapant pour les journées humides et qui finissait par se bomber avec le temps, ses roues d'origine en caoutchouc gris. Léger, plutôt silencieux, court et maniable, pas cher, c'était l'idéal pour se lancer à l'assaut des premiers "Skate Park" ou dévaler les rues en pente du quartier.
  • Le départ en vacances, avec une longue route par les nationales puis les autoroutes c'était l'occasion aussi de faire plusieurs pleins, et gagner des lots dans certaines stations: FINA, Shell, Esso...

    Je ne sais pas pourquoi je garde un souvenir de ces bouées et bateau FINA, gonflables... supports publicitaires bien sûr, cadeaux intéressés, mais quand on est gosse après tout... peu importe.